L’énergie solaire n’en finit plus de surprendre par ses innovations : gratuite, renouvelable, non polluante, facile à capter pour produire de l’électricité ou de la chaleur, l’énergie du soleil est également intermittente, car conditionnée par l’ensoleillement.
Ainsi apporte-t-elle un appoint indispensable.
1/La répartition de l’énergie solaire dans l’habitat
Si l’usage le plus fréquent de l’énergie solaire concerne l’installation de chauffe-eau solaires individuels, celle-ci peut aussi prétendre chauffer la maison en alimentant une installation de chauffage central.
Elle couvre alors entre 40 et 60% des besoins de chauffage d’un foyer selon la localisation géographique, l’isolation et les dimensions du logement. Restent les 60 à 40% qui devront être pris en charge par : un insert, un poêle, une chaudière ou une pompe à chaleur.
On parle alors d’un système solaire combiné.
2/L’utilisation de panneaux solaires thermiques : bien calculer ses besoins
L’installation du chauffage solaire se compose de panneaux solaires thermiques, d’un ballon d’eau chaude ou d’un ballon tampon, de circulateurs et de tuyauteries pour assurer la distribution d’eau chaude et d’émetteurs, type plancher chauffant ou radiateurs à eau.
La surface des panneaux solaires doit être calibrée en fonction des besoins en chaleur, déterminée par la situation de la maison, son niveau d’isolation et sa taille. On compte généralement :
-1 m² de capteurs pour 10 m² chauffés en rénovation
-0,7 m² de capteurs pour 10 m² dans les maisons récentes ou très bien isolées
3/Les dispositifs de surchauffe
Ces panneaux doivent impérativement être équipés de dispositifs de gestion des surchauffes pour l’eté, quand l’ensoleillement est à son maximum, alors que les besoins sont au minimum.
Les émetteurs de chaleur ( plancher chauffant et radiateurs à eau ) sont alimentés, soit par hydroaccumulation grâce à un important volume d’eau tampon stocké dans un grand ballon très bien isolé, soit directement par le liquide colporteur chauffé par les panneaux solaires. Avec ce deuxième système moins courant, les pertes de chaleur sont réduites et le rendement de l’installation meilleur. Toutefois, la régulation est plus complexe et l’installation plus contraignante.
4/L’appoint complémentaire pour un mode hybride
Le choix de la solution d’appoint dépend, ici aussi, de l’isolation de la maison, de sa surface et de sa localisation.
Une petite habitation bien isolée, située dans un secteur ensoleillé peut s’en tenir à un poêle, un radiateur électrique de salle de bain et à une résistance électrique dans le ballon de production d’eau chaude sanitaire.
Pour une grande/ moyenne maison, mais pas très bien isolée, un système plus important doit être prévu sous la forme d’une chaudière ou d’une pompe à chaleur.
5/Quel coût prévoir ?
Le coût moyen des capteurs HT, pose incluse est de 1100 à 1300€ /m².
Le retour sur investissement est compétitif par rapport aux autres énergies sur 10 ans ; sur 20 ans, il est considéré comme l’un des meilleurs.
Les fabricants proposent aujourd’hui sur le marche du chauffage solaire des panneaux solaires hybrides capables d’alimenter en chaleur et en électricité des pompes à chaleur eau-eau.
Ces systèmes combinés permettent d’importantes économies qui rentabilisent l’investissement initial.
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